Association de sauvegarde du patrimoine saulcéen

A.S.P.S.

La maison du sonneur

LA MAISON DU SONNEUR
Par Joël Quatrehomme

Entre le 14ème siècle et la Révolution Française, treize chanoines vivaient dans des maisons individuelles situées dans un cloître autour de la Collégiale. Chacun y assurait une fonction spécifique pour leur vie en communauté. L’un d’entre eux remplissait celle de sonneur des cloches.

Image maison sonneur

En déclinaison de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, entre 1910 et 1911 la Municipalité entreprit des démarches auprès de l’Administration des Domaines pour acquérir la maison du sonneur (et celle du portier) en provenance de l’ancienne Fabrique (*).

Elle emprunta 1 700 anciens francs sur 30 ans au taux de 3,85% auprès du Crédit Foncier de France pour couvrir les coûts d’acquisition, 700 anciens francs pour la maison du sonneur (et 870 anciens francs pour celle du portier), plus les frais annexes.

En 1912, un second emprunt de 1 000 anciens francs dans les mêmes conditions permit de financer la réparation et les dépenses d’entretien de ces maisons.

A partir de cette époque, le garde-champêtre en exercice occupait l’actuelle «maison du sonneur» place du Cloître et devait parmi ses missions « assurer le remontage de l’horloge du clocher et les sonneries coutumières trois fois le jour (l’angélus) ainsi qu’aux fêtes publiques ».

Les sonneries s’effectuaient depuis le sol à l’aide d’une corde. Lorsqu’elle était usée, le curé en fonction veillait à son remplacement financé à parts égales par la paroisse et la commune (ex : 32 anciens francs chacune en 1935).

En juin 1957, le Conseil Municipal vota ses félicitations à M. le Curé (Désiré Salomé) pour « l'installation d'une sonnerie de cloches (électrique) à l'église collégiale de La Saussaye ». La servitude de sonneries des cloches cessa avec cette modernisation.

Le garde-champêtre Adrien Goujon, locataire de la « maison du sonneur », fut le dernier à tenir ce rôle et ceci pendant plus d’une vingtaine d’années. Dans les années 1950, son indemnité communale liée à cette tâche s’élevait à 5 000 anciens francs par an.

Une cloche en plâtre sur la façade de cette maison témoigne toujours de cette activité passée à travers les siècles.

(*) Ensemble des biens matériels d'une église paroissiale, revenus affectés à son entretien, gestion matérielle de ces biens et revenus

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